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[INTERVIEW CROISEE] Audrey et Morgan, retours sur leur première saison de formations

mercredi 27 mai 2020
[INTERVIEW CROISEE] Audrey et Morgan, retours sur leur première saison de formations

Qui sont ces personnes qui font l’Atelier Paysan ? Chaque mois, ils et elles se présentent ! Pour poursuivre cette série, Audrey Sombardier (chargée de gestion des formation) et Morgan Letellier (animateur-formateur) arrivés en octobre 2019, font ensemble le bilan de leur première saison de formations à l’Atelier Paysan.


Qu’as-tu fait depuis ton arrivée ?

Morgan :
Pour ma part, je me suis formé, beaucoup formé. C’est une partie importante sur un poste de formateur à l’Atelier Paysan. C’est unique, il n’y a pas d’autre structure qui fait ça. Ça va de « comment préparer une formation matériellement, tout l’approvisionnement et l’organisation en général » à connaître les outils développés par l’Atelier Paysan et leurs fonctions. Même si j’en avais déjà fait quelques-uns dans des fermes, il y a eu à se former sur le génie mécanique version paysanne, et une gamme très large d’outils … En tout j’ai suivi 4 formations avec un formateur différent à chaque fois et animé 2… et bientôt plus !
 
Audrey :
Depuis mon arrivée en octobre 2019, j’ai pris la gestion d’environ 80 formations programmées pour la saison 2019/2020, en lien avec l’équipe, les formateurs, les paysan·ne·s, les fonds de formation.
J’ai aussi assisté à une formation au travail du métal en tant que stagiaire, ce qui m’a permis de me mettre dans la peau des stagiaires, de comprendre leurs besoins, et d’être mieux en mesure de les renseigner et les orienter lors de leurs demandes avant inscription.
Aussi j’ai assisté à des journées de rencontre des structures du Pôle InPACT sur la question de la formation, cela m’a aidé à mieux comprendre tout cet environnement de l’agriculture alternative et d’avancer collectivement sur ces questions, notamment dans le contexte de la réforme de la formation professionnelle.

Qu’as-tu appris ? Quelles sont tes impressions ?

Morgan :
A part tout le côté technique, le but c’est d’arriver à appréhender la complexité d’animer une formation : arriver à gérer le groupe tout en accompagnant chaque stagiaire de façon personnalisée pour démystifier le travail du métal… que tout le monde peut faire. En tout cas, c’est agréable en fin de formation quand les stagiaires repartent en confiance, avec ou sans outils.
Je retiens aussi l’importance des retours techniques des paysan·ne·s. Chaque outil proposé en formation est vraiment le résultat des cogitations des paysan·ne·s et de leurs essais aux champs. Il faut des années pour qu’un outil arrive à maturité.

Audrey :
J’ai découvert avec plaisir que tout le monde est très investi et engagé pour faire avancer le projet de la coopérative. Les formateurs donnent beaucoup d’énergie pour animer des formations denses et fatigantes. Ça bouillonne de gens passionnés et passionnants. De plus, étant une coopérative de portée nationale nous ne sommes pas structurés pour être présents localement et partout. Et c’est donc en travaillant en partenariat avec nos contacts ancrés sur les territoires, structures de développement agricole, collectifs de paysan·ne·s, que nous pouvons déployer correctement notre offre de formation et répondre aux sollicitations, qui sont très nombreuses ! Et ça c’est hyper enrichissant.
 

Et maintenant, hors saison de formation, que fais-tu ?

Morgan :
Hormis quelques formations en été, une partie de ce temps est consacré à recenser de nouveaux outils fait par des paysan·ne·s bricoleurs et bricoleuses qui sont prêt·e·s à partager. Du coup il s’agit de prendre les plans, les modifier en prenant en compte les améliorations proposées par l’auto constructeur·rice, par exemple un destructeur de faux-semis fait par un paysan picard. Je travaille également sur un nouveau prototype - la récolteuse à doryphores - et à améliorer et simplifier des prototypes, comme le Strip Till. Il sera présenté dans un des catalogues outils qui seront en ligne en début été et qui résumeront par filière les outils qui pourront être réalisés en formation ou en kit (pour ceux qui sont déjà à l’aise avec le travail du métal). Et puis je passe aussi pas mal de temps à préparer la prochaine saison de formation sur laquelle tu travailles…
 
Audrey :
Je prépare la saison automne-hiver 2020/2021 avec l’équipe, les formateurs, les partenaires : concrétiser les projets en cours, recenser les besoins sur les territoires, faire connaitre notre gamme de formation. Le catalogue avec le calendrier de formation est à paraitre début d’été. Inscrivez-vous à notre newsletter pour la recevoir dès sa sortie !
On profite aussi de ces mois moins denses en termes d’activité de formation, pour construire des formations diversifiées :
• en termes de financement pour les rendre accessibles aux porteurs de projets qui n’ont plus droit aux fonds de financement Vivea : avec notamment 2 formations de 7 semaines qui démarrent à la rentrée de septembre en Bretagne !
• en termes de public avec une formation longue destinée à des futurs accompagnants en technologie paysanne avec un objectif de démarrage en 2021