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[FORMATIONS] Faisons équipe, en région, pour diffuser nos approches critiques !

mercredi 14 octobre 2020
[FORMATIONS] Faisons équipe, en région, pour diffuser nos approches critiques !

L’Atelier Paysan vous propose une journée pour se former politiquement, dans une démarche collective, aux questions que soulève l’innovation paysanne.

9 journées sont proposées dans 9 départements cet automne 2020 !

Cette formation est éligible aux fonds de formation Vivea ou autres. Si vous n’avez pas de prise en charge, contactez nous !

Temps d’inscription : 4 secondes !


La question du paysan face à ses choix techniques est brûlante, souvent décisive, accompagnée de doutes et de contradictions. Impossible d’avoir une position dogmatique !
Une journée pour approfondir cette problématique, mais surtout pour se projeter ensemble dans le futur déploiement local de l’innovation par les usages paysans, dans le partage et la résistance face aux nouvelles technologies qui se déversent pour achever toute autonomie paysanne.

Pour qui ?

Toute paysanne et paysan en réflexion sur l’autonomie de sa ferme, en prise avec des questionnements sur son équipement et son bâti.
Pour toute paysanne et paysan interpellé-e et intéressé-e par les activités et le propos politique de l’Atelier Paysan, souhaitant creuser la question du rapport entre projet politique d’autonomie et la technologie en agriculture.
Pour toute paysanne et paysan déjà auto-constructeur, ou voulant se lancer, ressentant le besoin d’échanger entre pairs pour guider ses choix, et mieux connaître la communauté d’innovation paysanne.

Qu’est-ce que c’est ?

Une journée entière, sur une ferme, pour prendre le temps de nous raconter entre paysan-nes nos vécus, d’apprécier et évaluer les incidences de nos propres choix sur notre système d’exploitation et sur notre environnement : des récits d’installation, de techniciens-prescripteurs, de dépendance technique et financière, de perte de geste, de destruction des solidarités paysannes…
Une journée pour prendre le temps de nous co-éduquer sur l’emprise de cette industrie sur tout le modèle alimentaire, de nous doter d’une analyse historique et systémique des conséquences des choix effectués en agroéquipement, de prendre connaissance des futurs projets d’investissements publics en agriculture qui font la part belle à encore plus de robots, de drones, d’informatique, de biotechnologie.

Une journée pour prendre le temps de ne pas s’arrêter à ces constats (quelque peu accablants !), et tisser ensemble, localement, les prémices d’appuis et d’entraide aux démarches d’autoconstruction et de technologies appropriées, et commencer à penser sérieusement une résistance de terrain face aux nouvelles technologies en agriculture.

Mais pourquoi ?

Parce que le constat posé est triple :

  • nos stages d’autoconstruction ne suffisent pas à atteindre une pleine autonomie sur son système technique : le retour dans les champs est grandement facilité quand il existe autour de soi une dynamique d’entraide et de mutualisation de paysan-nes autoconstructeur-ices motivé-es !
  • les paysan-nes qui passent à l’Atelier paysan, puis en deviennent sociétaires ont besoin de se renforcer politiquement, de s’aiguiser, de s’affûter pour défendre leur choix d’agroéquipement auprès des voisins, dans les CUMA, auprès des consommateurs, des pouvoirs publics…
  • contrairement aux problématiques du foncier, des semences, des pesticides ou du libre-échange, l’immense contrainte de l’industrie de la machine (comme la problématique des normes) est très peu discutée par les paysan-nes et les citoyen-nes, et encore moins combattue !
  • Pendant la pandémie, nous avons entendu les lobbies de l’agroindustrie s’approprier la notion de « souveraineté alimentaire territoriale », à grands renforts de hign techs : échangeons pour préciser nos notions, ne pas se faire voler nos mots et les vider de leur portée transformatrice.
  • La pandémie a également déclenché de nombreuses volontés d’installation en agriculture paysanne : il nous faut renforcer nos capacités collectives à l’installation de nouveaux venus, en accompagnant sur tous les volets, y compris en équipement et bâti.

Même format de formation pour plein de pistes de suites différentes !
Les stagiaires penseront les suites à donner en fonction de ce qu’ils/elles sont, de leur disponibilité, de leur imaginaire, de leur priorités. Ainsi plein de chemins peuvent être explorés localement.

Chaque journée de formation sera suivie d’une soirée publique (conférence débat) sur le thème « Reprendre la terre aux machines » avec un ou une intervenant·e passionnant·e !